Malgré la montée en puissance des motorisations électriques et hybrides, le diesel reste fortement présent dans les usages français, particulièrement sur le marché de l’occasion et dans le parc roulant existant. Les statistiques récentes montrent qu’il s’agit d’un phénomène en recul dans le neuf mais toujours majoritaire pour beaucoup.
Le neuf : recul rapide mais persistance
En 2024, les immatriculations neuves diesel représentent environ 7,2 % du marché français contre 9,5 % en 2023. En 2025, les baromètres mensuels les placent autour de 5 % pour certains mois comme août. En parallèle, l’essence se stabilise, tandis que les hybrides (HEV) et électriques (BEV) gagnent du terrain, respectivement autour de 20 % et 15-20 % selon mois.
Le marché de l’occasion : le diesel toujours en tête
Dans les transactions d’occasion, le diesel représente encore près de 47 % des ventes. L’essence suit avec environ 40-41 %. Le parc des véhicules disponibles en occasion est majoritairement thermique (≈ 87-90 %), et le diesel y exerce une forte présence du fait du nombre de voitures en circulation et des modèles Euro 6 récents.
Parc roulant et facteurs structurels
Au 1er janvier 2024, les voitures particulières diesel dans le parc français représentent plus de 50 %. Ces véhicules continuent d’être immatriculés et commercialisés en occasion, notamment hors des zones urbaines ou lorsque le kilométrage annuel est élevé. Les contraintes réglementaires, les coûts d’entretien, le coût du carburant pèsent, mais pas assez pour éviter tout recours au diesel.
Segment | Part du diesel (%) | Part de l’essence (%) | Électrifié (HEV/BEV) (%) |
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Neuf (2024-2025) | ≈ 5-7 % | ≈ 30-35 % | ≈ 35-40 % |
Occasion (2024-2025) | ≈ 46-47 % | ≈ 40-41 % | ≈ 10-14 % |
Ce qu’il faut surveiller
Les disparités géographiques sont fortes : en zone rurale le diesel reste un choix rationnel, tandis que dans les zones à faibles émissions les interdictions ou restrictions pèsent. Le prix du carburant, les normes d’émissions, les aides à la transition, tout cela modifie graduellement les comportements. Les flottes professionnelles, les loueurs et les acheteurs haut de gamme accélèrent leur bascule vers l’électrique ou l’hybride. Les prochains mois seront observés pour l’effet des nouvelles mesures fiscales et des réglementations sur les véhicules d’occasion.