Le Canada sous pression pour autoriser l’importation de véhicules électriques européens

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Dernière mise à jour le 23 juillet 2025
Le Canada sous pression pour autoriser l’importation de véhicules électriques européens

Le Canada se trouve à un carrefour stratégique concernant l’importation de véhicules électriques (VÉ) européens. Actuellement, les normes de sécurité canadiennes, alignées sur celles des États-Unis, empêchent l’entrée de nombreux modèles européens populaires. Cependant, une pression croissante émerge de la part des consommateurs, des concessionnaires et des défenseurs de la mobilité électrique pour assouplir ces restrictions.

Contexte réglementaire actuel

Les normes de sécurité canadiennes, établies par Transports Canada, sont conçues pour assurer la sécurité des véhicules sur les routes du pays. Cependant, ces normes diffèrent de celles en vigueur en Europe, notamment en ce qui concerne les pare-chocs, les phares et d’autres spécifications techniques. En conséquence, de nombreux modèles européens, tels que le Skoda Enyaq ou le Fiat 500e, ne sont pas homologués pour le marché canadien, limitant ainsi le choix des consommateurs.

Pression du public et soutien populaire

Un sondage mené auprès de 2 585 Canadiens a révélé que 70 % des répondants soutiennent l’idée d’autoriser l’importation de VÉ européens certifiés selon les normes de l’Union européenne. Ce soutien populaire croissant incite le gouvernement canadien à reconsidérer ses positions et à envisager des ajustements réglementaires pour répondre aux attentes des consommateurs.

Arguments en faveur de l’ouverture du marché

Les défenseurs de la mobilité électrique, tels que l’association Mobilité Électrique Canada, soulignent plusieurs avantages potentiels à l’importation de VÉ européens :

  • Augmentation du choix pour les consommateurs : L’introduction de modèles européens offrirait aux Canadiens une plus grande variété de véhicules adaptés à leurs besoins.
  • Réduction des coûts : Certains modèles européens sont proposés à des prix compétitifs, ce qui pourrait rendre les VÉ plus accessibles financièrement.
  • Stimulation de la concurrence : L’entrée de nouveaux acteurs sur le marché canadien pourrait encourager les fabricants locaux à améliorer leurs offres et à réduire les prix.
  • Alignement avec les objectifs environnementaux : L’augmentation de l’offre de VÉ pourrait aider le Canada à atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Réactions gouvernementales et perspectives d’avenir

Du côté du gouvernement, la prudence demeure. Transports Canada rappelle que le contexte routier canadien diffère de celui de l’Europe, avec des routes plus larges et des climats extrêmes. Le porte-parole Hicham Ayoun a indiqué que les exigences de certification d’autres juridictions pourraient ne pas répondre aux besoins de sécurité des usagers de la route canadiens. Cependant, face à la pression publique et aux arguments des défenseurs de la mobilité électrique, le gouvernement canadien envisage d’ouvrir le marché aux VÉ européens, tout en mettant en place des mécanismes de certification adaptés.

En conclusion, bien que des obstacles réglementaires subsistent, le Canada se trouve à un tournant concernant l’importation de véhicules électriques européens. Les décisions prises dans les mois à venir pourraient avoir des implications significatives pour l’industrie automobile canadienne, les consommateurs et les objectifs environnementaux du pays.

Dimitri Hubert
Dimitri Hubert

Passionné par les voitures depuis son plus jeune âge, Dimitri a travaillé pendant 20 ans dans un garage automobile et pendant 10 ans chez un concessionnaire. Aujourd'hui, il partage son expertise à travers des analyses détaillées et des retours d'expériences sur l'univers automobile.

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