Sur la ligne de départ, un affrontement inattendu entre deux monstres mécaniques : une Tesla Model S Plaid de série contre une BMW M3 Competition lourdement modifiée, approchant les 1039 chevaux. D’un côté, la puissance électrique maîtrisée par trois moteurs et une gestion électronique redoutable. De l’autre, une mécanique thermique musclée jusqu’à l’os, prête à rugir. Le verdict fut sans appel : la Tesla a dominé ce duel en imposant sa supériorité sur deux des trois courses disputées.
Une victoire électrique sans discussion
Dès le lancement, la Tesla Model S Plaid a mis en lumière ce que l’on appelle un “instant torque”. Là où la BMW peinait à exploiter ses chevaux sur les premiers mètres, la Tesla catapultait ses occupants vers le chrono avec une brutalité chirurgicale. Sur deux des trois runs, la berline électrique américaine boucle le quart de mile en moins de 9,8 secondes, laissant la BMW dans son sillage. Malgré ses 1000 chevaux, la M3 n’a remporté que le premier essai, profitant d’une sortie imparfaite de la Tesla.
Dans la course décisive, la Model S Plaid signe un impressionnant 9,86 secondes sur 400 mètres, franchissant la ligne à 233 km/h. La BMW, en retard dès les 200 premiers mètres, n’a même pas terminé la course, tant l’écart était évident. Une claque pour les puristes de la propulsion thermique, et une démonstration implacable du potentiel des véhicules électriques en départ arrêté.
La fiche technique parle d’elle-même
Voici un tableau comparatif des caractéristiques des deux bolides ayant participé à ce duel de titans :
Modèle | Puissance | Transmission | 0 à 100 km/h | Vitesse max |
---|---|---|---|---|
Tesla Model S Plaid | 1 020 ch | Intégrale (3 moteurs) | 1,98 s | 322 km/h (avec Track Pack) |
BMW M3 Competition modifiée | ≈1 039 ch | Propulsion (modifiée) | ≈3,0 s estimé | Non communiqué |
Des performances, mais aussi du contrôle
Outre sa puissance, la Tesla a démontré un autre atout majeur : sa capacité à freiner. Lors de tests de drag brake, la berline électrique a su s’arrêter plus vite que la BMW, malgré un poids plus élevé. Un exploit permis notamment par sa répartition du couple aux quatre roues et ses pneus Michelin Pilot Sport 4S identiques à ceux de la M3.
La BMW, bien que redoutable sur les longues distances, reste handicapée par une gestion plus complexe de la motricité et une traction arrière difficile à exploiter au départ. Le conducteur doit composer avec une puissance brute difficilement contrôlable, là où la Tesla distribue ses kilowatts avec une précision millimétrée.
L’électrique, nouvelle reine des lignes droites
Ce duel illustre une tendance déjà bien amorcée : les véhicules électriques, souvent moqués pour leur poids ou leur manque d’âme, dominent aujourd’hui les épreuves de drag race. Grâce à un couple instantané, une gestion électronique sans faille et une accélération dévastatrice, la Model S Plaid s’impose comme la nouvelle référence du genre. Même face à une BMW dopée aux stéroïdes mécaniques, l’électrique l’emporte — sans bruit, mais avec fracas.
Ce n’est plus une surprise : l’avenir des performances en ligne droite n’est plus thermique. Il est électrique, et il s’écrit déjà dans les runways du monde entier, une Tesla après l’autre.