La contre-visite du contrôle technique, c’est quoi ?

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Chaque automobiliste le sait, le contrôle technique est une étape cruciale dans la vie d’un véhicule. Alors que certains passent ce cap avec brio, d’autres sont confrontés à un scénario moins réjouissant : la contre-visite. Ce rendez-vous supplémentaire, suscitant interrogations et parfois inquiétudes, est en fait une étape clé pour garantir la sécurité de tous sur les routes. En effet, en France, plus de 20% des véhicules sont recalés à l’issue du premier contrôle, nécessitant ainsi une réévaluation. Mais quels sont les motifs qui peuvent provoquer cette issue ? Quel est le processus exact de cette contre-visite et comment peut-on s’y préparer au mieux ? Cet article, conçu comme un guide pratique, aborde en détail les défis autour de la contre-visite et vous donne toutes les clés pour aborder ce moment avec sérénité.

Avec l’introduction récente de nouvelles normes plus strictes dans l’Union Européenne, la vigilance autour de l’état des véhicules s’est intensifiée, soulevant ainsi l’intérêt pour une meilleure compréhension des défaillances reportées par les centres de contrôle technique. Que vous soyez un conducteur expérimenté ou nouveau sur les routes, cet article se propose de vous accompagner à chaque étape et de répondre aux questions essentielles : quels sont les motifs principaux d’une contre-visite, quels en sont les enjeux et surtout, comment l’éviter ? Suivez-nous dans ce guide complet pour naviguer tranquillement dans les méandres du contrôle technique.

La contre-visite : définition

Lorsque l’on parle de contre-visite, il s’agit d’une procédure bien précise dans l’univers du contrôle technique automobile. Elle fait suite à un premier examen au cours duquel le véhicule présente une ou plusieurs défaillances qui doivent être corrigées. La contre-visite a donc pour objectif de vérifier que les réparations nécessaires ont été réalisées et que le véhicule est maintenant conforme aux normes en vigueur pour assurer la sécurité routière et la protection de l’environnement. En somme, c’est un contrôle de mise en conformité indispensable avant que le véhicule ne soit autorisé à reprendre la route en toute légalité.

Un fait intéressant à souligner est que en France, 20,78% des véhicules jugés lors du contrôle technique ont besoin de subir une contre-visite selon les données de l’OTC en 2020. Cette statistique importante démontre le rôle central de cette étape dans le maintien des standards de sécurité automobiles sur le territoire.

Les types de défaillances qui entraînent une contre-visite

Depuis l’entrée en vigueur de la directive européenne du 20 mai 2018, les défaillances relevées lors du contrôle technique sont catégorisées en majeures et critiques. Les défaillances dites majeures impliquent un risque potentiel pour la sécurité et l’environnement. Elles incluent des anomalies dans des systèmes essentiels comme le freinage, la visibilité ou encore la direction. De leur côté, les défaillances critiques désignent des problèmes graves nécessitant une rectification immédiate, sous peine de représenter un danger immédiat pour la sécurité des usagers et de l’environnement. Parmi les exemples notoires de défaillances critiques, on peut citer des problèmes comme des pneus usés à l’extrême, des feux de stop défaillants ou encore des fuites de liquide dangeureuses.

Quelles sont donc les conséquences pratiques pour ces deux catégories de défaillances ? En cas de défaillance majeure, le propriétaire doit entreprendre les réparations dans les meilleurs délais et présenter le véhicule à une contre-visite. Si la défaillance est critique, le véhicule ne doit en principe plus circuler du tout, les réparations doivent être faites sur-le-champ et avant toute remise en circulation, une contre-visite est nécessaire pour attester de la mise en conformité du véhicule.

Les principaux motifs de contre-visite après un contrôle technique

Lorsque l’on aborde la question des motifs de contre-visite, il apparaît rapidement que certains dysfonctionnements sont plus récurrents que d’autres. Voyons donc quels sont les problèmes les plus fréquemment rencontrés et qui nécessitent une nouvelle vérification technique.

L’identification du véhicule est un aspect important du contrôle. Des erreurs dans le numéro de série ou des problèmes avec la plaque d’immatriculation peuvent conduire à une contre-visite. Il est donc primordial que ces éléments soient en parfait état et correctement lisibles.

Le système de freinage est également un élément critique de la sécurité automobile. Des plaquettes de frein très usées ou des disques endommagés sont des motifs fréquents de contre-visite. Il est essentiel que le système de freinage soit en parfait état de fonctionnement pour éviter des risques inutiles sur la route.

Concernant la visibilité, elle doit être assurée pleinement. Des rétroviseurs cassés ou mal réglés, un pare-brise fissuré ou encore des feux défectueux rendent le véhicule impropre à la circulation et constituent des raisons de contre-visite. Assurer une visibilité parfaite permet non seulement de se conformer aux exigences du contrôle technique, mais garantit aussi une conduite sécuritaire.

Voici des exemples concrets où une contre-visite s’impose :

  • Défaillances majeures : système de freinage avec des composants usés, pneus dont la sculpture est en-dessous du seuil légal, absence de fonctionnement des feux de détresse, problèmes d’émissions polluantes.
  • Défaillances critiques : fissure importante sur un élément porteur du châssis, rupture d’une durite de frein, siège conducteur mal fixé, ceinture de sécurité défectueuse empêchant son bon fonctionnement.

Éviter la contre-visite

Afin de maximiser vos chances de passer le contrôle technique sans encombre et d’éviter une contre-visite, il est possible de prendre certaines précautions. En effet, une préparation minutieuse de votre véhicule peut vous faire économiser du temps et de l’argent.

Préparer son véhicule implique tout d’abord de vérifier l’état général et le fonctionnement de différents composants :

  • Inspectez vos pneumatiques : vérifiez l’usure et assurez-vous qu’ils sont gonflés à la bonne pression.
  • Contrôlez la visibilité : assurez-vous que les rétroviseurs sont intacts, que le pare-brise ne présente pas de fissure et que votre champ de vision n’est pas obstrué.
  • Surveillez le niveau d’huile moteur : un niveau insuffisant peut signaler des défaillances potentielles.
  • Examinez l’habitacle : la présence de tous les équipements de sécurité (ceintures, triangle, gilet) et la fixation correcte des sièges.

Plusieurs vérifications préventives peuvent être effectuées par le propriétaire lui-même :

  • Vérifiez le bon fonctionnement de tous les feux et signaux, notamment les clignotants, feux de stop et phares.
  • Contrôlez les niveaux de liquides (frein, refroidissement, lave-glace) et complétez-les si nécessaire.
  • Inspectez manuellement ou visuellement la plaque d’immatriculation, elle doit être attachée solidement et être parfaitement lisible.

En suivant ces conseils et en portant une attention particulière à l’entretien de votre véhicule, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour éviter une contre-visite. N’oubliez pas qu’un contrôle technique en cours de validité contribue à la sécurité de tous les usagers de la route.

Le délai pour faire la contre-visite

Après un premier contrôle technique indiquant la nécessité d’apporter des corrections au véhicule, un délai précis est donné au propriétaire du véhicule pour réaliser la contre-visite. Ce délai légal reste un élément important à considérer pour rester conforme aux réglementations en vigueur.

Le délai imparti pour réaliser une contre-visite est de 2 mois moins 1 jour à partir de la date du contrôle technique initial. Il est donc essentiel pour les propriétaires de véhicules concernés de prendre rapidement les mesures adéquates pour corriger les défaillances majeures ou critiques constatées.

En cas de dépassement de ce délai, le propriétaire du véhicule s’expose à des risques financiers et légaux. Si la date de la contre-visite est dépassée, une amende de 135€ risque d’être appliquée. De plus, le véhicule devra subir un nouveau contrôle technique périodique intégral, ce qui implique des frais supplémentaires et éventuellement des désagréments dus à l’immobilisation du véhicule.

Il est donc crucial pour les propriétaires de respecter ce délai pour garantir la légalité de leur situation et de leur véhicule, tout en assurant la sécurité sur la route.

Le déroulement de la contre-visite

L’étape de la contre-visite suit un protocole bien défini qui s’attache à vérifier les éléments précédemment signalés comme défectueux lors du contrôle technique. Comprendre le déroulement de cette procédure peut aider à mieux se préparer et à réduire le stress de la situation.

Tout d’abord, le contrôle démarre par la présentation des documents nécessaires au professionnel en charge des vérifications. Vous devez vous munir du procès-verbal du contrôle technique initial sur lequel figurent les défaillances à corriger, ainsi que du certificat d’immatriculation (carte grise) du véhicule. Ces documents attestent de l’identité du véhicule et des points qui doivent être recontrôlés.

Le contrôleur va alors se pencher spécifiquement sur les réparations effectuées et comparer l’état actuel du véhicule avec le rapport précédent. Il ne s’agit pas d’un nouveau contrôle complet, mais d’une vérification des points qui avaient été jugés non conformes.

À l’issue de la contre-visite, le contrôleur délivre un résultat qui peut être :

  • Favorable (A), si toutes les défaillances ont été correctement réparées.
  • Défavorable pour défaillances majeures (S), si des anomalies majeures persistent encore.
  • Défavorable pour défaillances critiques (R), si des anomalies critiques sont toujours présentes.

En fonction du résultat, le propriétaire du véhicule saura s’il est autorisé à reprendre la route, ou s’il doit engager d’autres réparations et organiser une nouvelle contre-visite. Il est donc essentiel que toutes les réparations soient faites avec soin et que le véhicule soit proprement préparé pour la contre-visite, afin d’éviter d’éventuelles déconvenues.

Le prix de la contre-visite

La contre-visite représente un coût supplémentaire inévitable si des défaillances ont été identifiées lors du contrôle technique initial. En ce qui concerne le prix, il varie généralement entre 15€ et 45€, selon le centre de contrôle technique et la nature des vérifications à effectuer. Il est important de noter que le prix dépend également du nombre de défaillances à contrôler ainsi que de l’utilisation des appareils de mesure spécifiques pendant la vérification.

Plusieurs facteurs peuvent influencer le coût de la contre-visite. Parmi eux, on trouve :

  • La région où est situé le centre de contrôle technique, avec une variabilité des tarifs d’une région à une autre.
  • La politique tarifaire du centre choisi, sachant que chaque établissement fixe librement ses prix.
  • La complexité et le temps requis pour retester les défaillances signalées, certains points de contrôle pouvant nécessiter l’utilisation d’équipements professionnels coûteux.

Il est conseillé de se renseigner auprès de plusieurs centres afin de comparer les tarifs proposés. Certains centres offrent même des tarifs réduits pour les contre-visites s’ils ont réalisé le contrôle technique initial.

Les solutions lorsque la contre-visite est refusée

En cas de résultat défavorable suite à la contre-visite, il est essentiel de procéder rapidement aux réparations nécessaires. Si le véhiculer présente encore des défaillances majeures ou critiques, voici quelques conseils pour s’assurer que les réparations seront faites efficacement :

  • Prenez contact avec un garage ou un mécanicien qualifié et décrivez précisément les problèmes listés dans le procès-verbal de contre-visite.
  • Demandez un devis détaillé des réparations à effectuer pour éviter les mauvaises surprises financières.
  • Si certaines défaillances sont mineures et que vous avez quelques connaissances en mécanique, vous pourriez envisager de faire les réparations vous-même, mais soyez prudent et faites-le uniquement si vous êtes sûr de votre compétence.
  • Une fois les réparations réalisées, il est souvent recommandé de retourner au même centre de contrôle technique pour la contre-visite, car ils sont déjà familiers avec votre véhicule.

Concernant les options pour représenter le véhicule en contre-visite, notez que vous avez le droit de vous rendre dans un autre centre si vous le souhaitez, malgré les avantages à revenir au premier. L’important est d’agir dans les délais impartis, pour ne pas avoir à refaire un contrôle technique périodique complet et pour éviter toute amende.

Lorsque vous représenterez votre véhicule en contre-visite, n’oubliez pas de fournir le compte rendu des réparations effectuées et, si possible, une attestation délivrée par le professionnel ayant réalisé les travaux. Ces documents supplémentaires peuvent faciliter le processus de contre-visite.

Prendre rendez-vous pour faire sa contre-visite

Une fois que les réparations nécessaires ont été faites, il ne vous reste plus qu’à prendre rendez-vous pour la contre-visite de votre véhicule. La démarche est simple et peut généralement se faire soit par téléphone, soit directement sur le site internet du centre de contrôle technique où vous souhaitez procéder à la vérification.

Les avantages de prendre rendez-vous en ligne sont multiples :

  • Gain de temps : vous sélectionnez la plage horaire qui vous convient sans avoir à passer par un intermédiaire au téléphone.
  • Accessibilité 24/7 : la prise de rendez-vous peut se faire à tout moment, même en dehors des heures d’ouverture.
  • Visibilité sur le planning : vous avez un aperçu des disponibilités en temps réel pour choisir la date qui vous convient le mieux.
  • Confirmation et rappels : vous recevez une confirmation immédiate de votre rendez-vous et des rappels pour éviter tout oubli.

Assurez-vous d’avoir à portée de main tous les documents nécessaires pour le jour du rendez-vous, y compris le procès-verbal de votre précédent contrôle technique ainsi que le certificat d’immatriculation de votre véhicule.

En résumé, organiser la contre-visite de votre véhicule est une étape décisive pour garantir sa conformité et contribuer à la sécurité routière. Une prise de rendez-vous anticipée et efficace sera la clé pour une contre-visite réussie et une remise en circulation de votre véhicule en toute légalité.

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