La contre-visite d’un contrôle technique est une étape incontournable pour de nombreux conducteurs après l’inspection initiale de leur véhicule. Elle intervient lorsqu’un ou plusieurs défauts majeurs ou critiques sont identifiés lors du contrôle technique périodique, et son objectif est de garantir que le véhicule est conforme aux normes de sécurité et environnementales. Ce processus permet de s’assurer que le véhicule peut circuler sans représenter de danger pour les usagers de la route ou pour l’environnement.
Définition de la contre-visite
Une contre-visite est requise lorsque des défaillances majeures ou critiques sont détectées sur le véhicule. Ces défauts peuvent concerner divers aspects, tels que les freins, les pneus, les feux ou encore la direction assistée. Les défaillances sont classées en deux grandes catégories :
- Défaillances majeures : Ces problèmes ne mettent pas immédiatement en danger le conducteur ou l’environnement, mais doivent être corrigés dans un délai de deux mois pour que le véhicule puisse continuer à circuler. Par exemple, un rétroviseur mal fixé ou une fuite mineure d’huile pourrait entraîner une défaillance majeure.
- Défaillances critiques : Ces problèmes représentent un danger immédiat et interdisent la circulation du véhicule dès minuit le jour du contrôle technique. Le véhicule doit impérativement être réparé avant de pouvoir reprendre la route. Par exemple, des pneus lisses ou un problème de freinage majeur sont des défaillances critiques.
Le délai pour effectuer la contre-visite
Après avoir reçu un procès-verbal défavorable lors du contrôle technique, le propriétaire du véhicule dispose de deux mois moins un jour pour effectuer les réparations nécessaires et repasser la contre-visite. Ce délai est crucial, car si la contre-visite n’est pas réalisée dans le temps imparti, le véhicule devra passer un nouveau contrôle technique complet, ce qui peut engendrer des coûts supplémentaires.
Si vous continuez à rouler avec un véhicule dont la date de contre-visite est dépassée, vous vous exposez à une amende de 135 €. Il est donc recommandé de faire les réparations rapidement et de prendre rendez-vous dans un centre agréé pour éviter toute sanction.
Comment se déroule la contre-visite ?
La contre-visite est un contrôle spécifique, focalisé uniquement sur les défauts qui ont été relevés lors de la visite initiale. Le contrôleur technique s’assure que les réparations ont été effectuées et que le véhicule respecte désormais les normes en vigueur. À la fin de ce second contrôle, un nouveau procès-verbal est délivré avec l’une des mentions suivantes :
- Favorable : Le véhicule est autorisé à circuler sans restrictions.
- Défavorable pour défaillances majeures : Certaines réparations restent à faire, mais elles ne sont pas immédiatement dangereuses.
- Défavorable pour défaillances critiques : Le véhicule ne peut pas circuler tant que les défaillances critiques n’ont pas été corrigées.
Le coût de la contre-visite
Le prix de la contre-visite n’est pas réglementé et varie selon les centres de contrôle technique et le type de défauts à vérifier. En général, le tarif oscille entre 15 € et 45 €, selon le type d’examen nécessaire (simple examen visuel ou utilisation d’appareils de mesure spécifiques). Le coût peut également dépendre du nombre de défaillances à contrôler.
Peut-on effectuer la contre-visite dans un autre centre ?
Il est tout à fait possible d’effectuer la contre-visite dans un autre centre de contrôle technique que celui où le contrôle initial a été réalisé. Pour ce faire, il suffit de présenter le procès-verbal défavorable du premier centre, afin que le contrôleur puisse vérifier que les défaillances signalées ont été corrigées. Cela offre une certaine flexibilité pour les conducteurs qui peuvent ainsi choisir un centre plus proche de leur lieu de résidence ou proposant des tarifs plus attractifs.
Comment éviter une contre-visite ?
Pour éviter d’être soumis à une contre-visite, il est conseillé de préparer son véhicule en amont. Certaines vérifications simples peuvent être effectuées par le propriétaire, telles que :
- Vérifier l’état des pneus (usure, pression).
- Contrôler les feux avant et arrière (fonctionnement des ampoules, alignement).
- S’assurer que le pare-brise n’est pas fissuré et que les essuie-glaces fonctionnent correctement.
- Vérifier le niveau d’huile, du liquide de frein et du liquide de refroidissement.
En cas de doute, il peut être judicieux de faire appel à un professionnel avant le contrôle technique afin de déceler d’éventuelles défaillances mineures ou majeures.
Les sanctions en cas de non-conformité
Ne pas respecter les délais de contre-visite peut entraîner des conséquences financières et juridiques. Outre l’amende de 135 €, rouler sans contrôle technique en règle peut également conduire à l’immobilisation du véhicule en cas de contrôle par les forces de l’ordre. De plus, en cas d’accident, votre assurance pourrait refuser de vous indemniser si votre véhicule n’est pas en conformité avec les obligations légales.
Conclusion
La contre-visite est une étape clé pour garantir la sécurité de votre véhicule et celle des autres usagers de la route. Si des défauts majeurs ou critiques sont détectés lors du contrôle technique, il est impératif de réaliser les réparations nécessaires dans le délai imparti et de repasser une contre-visite. En suivant les bonnes pratiques et en préparant correctement votre véhicule, vous pouvez éviter les tracas et les frais supplémentaires liés à cette procédure.