Une solution technique contre l’exclusion écologique
Alors que les zones à faibles émissions (ZFE) se multiplient dans les grandes agglomérations françaises, de nombreux automobilistes possédant des véhicules anciens se retrouvent en situation d’exclusion. La Citroën C3 diesel‑GPL Borel répond précisément à ce défi. En transformant une C3 HDi de seconde génération en véhicule bicarburation diesel-GPL, l’entreprise Borel offre une alternative ingénieuse permettant de conserver son véhicule tout en obtenant la précieuse vignette Crit’Air 1. C’est cette vignette qui conditionne aujourd’hui l’accès aux centres-villes dans les métropoles ZFE.
Une transformation technique bien rodée
Le modèle choisi pour la conversion est une C3 équipée du moteur 1.4 HDi 70, fiable et sobre. Le système GPL s’intègre à la motorisation diesel via un kit comprenant un réservoir torique de 30 litres (installé à la place de la roue de secours), une rampe d’injection gaz, un calculateur spécifique et une sonde de température sur la ligne d’échappement. À la différence des systèmes essence-GPL, l’injection de GPL se fait ici en complément du gazole, à hauteur de 20 à 40 % selon la charge moteur, sans possibilité de fonctionnement diesel seul.
En conduite, le conducteur ne ressent aucune différence en termes de couple, de souplesse ou de bruit. La technologie est pensée pour s’intégrer sans altérer les qualités routières d’origine. Une alerte sonore signale simplement que le GPL est vide, obligeant un ravitaillement rapide pour conserver la classification Crit’Air 1 active.
Des bénéfices concrets pour l’usager
La transformation offre plusieurs avantages majeurs, à la fois sur le plan économique, écologique et réglementaire :
- Accès permanent aux ZFE grâce à la mention G2 sur la carte grise et la vignette Crit’Air 1.
- Économie modeste sur le carburant, le GPL étant environ 40 % moins cher que le diesel.
- Maintien d’un véhicule connu, entretenu et souvent amorti, sans nécessité d’achat neuf.
- Impact environnemental réduit par l’optimisation d’un moteur existant plutôt qu’une mise à la casse.
Combien ça coûte et pour quels résultats ?
Le coût global de l’opération, comprenant la conversion technique et les démarches administratives, s’établit autour de 3 500 €. Cela comprend le matériel, la main-d’œuvre, l’homologation auprès de la DREAL et le changement de carte grise. Même si cela peut paraître élevé pour une voiture d’occasion d’une dizaine d’années, la rentabilité se mesure surtout par l’accès retrouvé aux zones urbaines et la prolongation de vie utile du véhicule.
Caractéristique | Valeur ou estimation |
---|---|
Moteur d’origine | 1.4 HDi 70 ch |
Réservoir GPL | 30 litres (utiles), torique |
Taux d’injection de GPL | 20 à 40 % selon charge moteur |
Autonomie GPL | 1 500 à 2 500 km |
Consommation mixte | 5 l/100 km (diesel) + 1,5 l/100 km (GPL) |
Coût total de conversion | ≈ 3 500 € |
Classe Crit’Air obtenue | Crit’Air 1 (grâce à mention G2) |
Une voie d’avenir pour les diesels urbains ?
La Citroën C3 diesel-GPL Borel incarne une nouvelle voie pour les propriétaires de véhicules diesel récents mais pénalisés par les politiques environnementales. Grâce à un arrêté publié en 2024, les véhicules bicarburations diesel‑GPL sont désormais traités comme des modèles « propres » sur le plan réglementaire. Cette reconnaissance change radicalement la donne, en offrant une issue aux automobilistes désireux de conserver leur voiture tout en respectant les contraintes écologiques urbaines.
Plus qu’un simple bricolage, cette adaptation technique montre qu’il existe des solutions intermédiaires viables entre la casse et l’électrification complète. Dans un contexte où les alternatives coûtent souvent cher ou demandent de lourds compromis, la C3 diesel‑GPL Borel offre un équilibre original, pragmatique et durable.