Accident entre une voiture et un piéton : qui est en tord ?

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Lorsqu’un accident survient entre un véhicule et un piéton, la question de la responsabilité est souvent au cœur des préoccupations. Qui est en tort ? Qui doit indemniser qui ? Dans le contexte français, la loi Badinter joue un rôle prépondérant dans la détermination de ces responsabilités.

La vulnérabilité des piétons

Les piétons, en tant qu’usagers de la route, sont confrontés à une vulnérabilité intrinsèque. Sans carrosserie pour les protéger, ils sont exposés à des risques accrus en cas de collision. Cette vulnérabilité est d’autant plus marquée dans des situations où le piéton est en mouvement, comme lorsqu’il traverse la chaussée ou marche le long d’une route sans trottoir. Les conducteurs doivent donc redoubler de vigilance, notamment à proximité des zones piétonnes, des écoles ou des passages cloutés.

La loi Badinter : un bouclier pour les piétons

Adoptée en 1985, la loi Badinter a révolutionné la prise en charge des victimes d’accidents de la route. Elle établit que, sauf en cas de faute inexcusable du piéton, ce dernier doit être indemnisé. Cette loi repose sur le principe que les véhicules motorisés représentent un « risque social choisi » et que, par conséquent, les piétons, en tant que victimes potentielles, doivent être protégés. Ainsi, même si un piéton traverse en dehors d’un passage clouté et est percuté par une voiture, il peut prétendre à une indemnisation.

Les étapes à suivre en cas d’accident

Si un conducteur est impliqué dans un accident avec un piéton :

Une prise en charge immédiate

En cas d’accident, la première réaction doit être d’appeler les secours. Les premiers instants suivant la collision sont cruciaux pour évaluer la gravité des blessures et apporter les premiers soins. Il est également essentiel de sécuriser la zone pour éviter d’autres accidents, notamment en allumant les feux de détresse et en plaçant un triangle de pré-signalisation.

La déclaration à la police ou à la gendarmerie

Il est impératif de signaler l’accident aux forces de l’ordre. Ces dernières rédigeront un procès-verbal, document essentiel pour déterminer les responsabilités de chacun. Ce PV sera une pièce maîtresse lors des démarches d’indemnisation.

Le constat amiable

Le constat amiable est un document officiel qui permet de consigner les circonstances d’un accident de manière factuelle et objective. Bien que généralement associé aux collisions entre véhicules, il est tout aussi pertinent lors d’un accident impliquant un piéton.

Ce document joue un rôle crucial dans la détermination des responsabilités. Il sert de base aux compagnies d’assurance pour évaluer les circonstances de l’accident et déterminer qui est en tort. En l’absence de ce document, le processus d’indemnisation peut être retardé, voire compliqué.

L’indemnisation : un processus complexe

L’indemnisation des victimes d’accidents de la route est un processus qui peut s’avérer long et complexe. Plusieurs acteurs entrent en jeu : les assurances, les avocats, les experts médicaux… Chaque cas est unique, et l’indemnisation dépendra de la gravité des blessures, des préjudices subis et des circonstances de l’accident. Il est donc conseillé de se faire accompagner par un professionnel pour s’assurer d’obtenir une indemnisation juste et équitable.

Les erreurs à éviter

  • Délit de fuite : Tout conducteur impliqué dans un accident est tenu de s’arrêter et de vérifier les dégâts. Quitter les lieux sans fournir ses coordonnées peut entraîner des sanctions sévères, comme une peine de prison et une amende très salée.
  • Minimiser les blessures : Il est crucial de ne pas sous-estimer les blessures d’une victime lors de la déclaration à l’assurance. Ces blessures seront évaluées par un professionnel de santé.

L’indemnisation des victimes

L’assurance du conducteur est généralement responsable de l’indemnisation du piéton, sauf si le piéton est entièrement en faute. Dans le cas où le conducteur ne serait pas assuré ou aurait commis un délit de fuite, le Fonds de Garanties des Assurances Obligatoires de dommages (FGAO) peut intervenir pour indemniser le piéton.

Conclusion

La protection des piétons est une priorité en France, et la loi Badinter en est un pilier central. Toutefois, la prudence reste de mise pour tous les usagers de la route afin d’éviter des accidents souvent tragiques.

Et pour répondre à notre question initiale « Qui est en tord ? », cela dépendra de l’accident même si le conducteur de la voiture est plus souvent le fautif.

C’est surtout qu’un automobiliste est protégé par la carrosserie et aura moins de risques d’être blessé, contrairement à un piéton.

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