Iso

Iso Motors, initialement connue sous le nom d’Isothermos, fut fondée en 1939 à Gênes par l’ingénieur Renzo Rivolta. À ses débuts, l’entreprise se spécialisait dans la fabrication d’appareils électroménagers, tels que des réfrigérateurs et des chauffe-eau électriques, ainsi que des tramways. Avec le déplacement de son siège à Bresso en 1942, Isothermos marqua le début d’une nouvelle ère en se lançant dans la production de motocyclettes en 1949, répondant ainsi aux besoins de mobilité de l’après-guerre en Italie. Parmi les modèles emblématiques, on retrouve le Furetto (1948), l’Isoscooter (1950), l’Isocarro (1951), l’Isomoto (1954), et l’Isosport (1953), avec la moto Iso 500 présentée en 1961 comme dernier modèle de cette période.

Transition vers l’automobile (1953-1962)

En 1953, Renzo Rivolta transforma l’entreprise en Iso Autoveicoli SpA, marquant le début d’une transition graduelle vers la production automobile. La première voiture de la marque, l’Isetta, fut un véhicule innovant à mi-chemin entre la moto et la voiture, connu pour sa forme en œuf et son accès unique par l’avant. Malgré un succès modéré en Italie, l’Isetta fut produite sous licence dans plusieurs pays, dont l’Allemagne et le Brésil, où elle rencontra un franc succès. Iso Rivolta entama véritablement son aventure dans l’automobile en 1962 avec le lancement de l’Iso Rivolta GT 300, un coupé luxueux conçu par Giorgetto Giugiaro chez Bertone, équipé d’un moteur V8 de Chevrolet Corvette.

L’ère des automobiles Iso Rivolta (1962-1974)

La GT 300 fut le prélude à une série de modèles prestigieux qui consolidèrent la réputation d’Iso Rivolta dans le segment des GT haut de gamme. Parmi eux, l’Iso Grifo A3L (1965), la Fidia (1968), et la Lele (1969) se démarquèrent par leurs performances et leur luxe. Cependant, la crise pétrolière de 1973 et la concurrence accrue mirent l’entreprise en difficulté financière, conduisant à sa vente à Ivo Pera et à son renommage en Iso Motors en 1973. Malgré une tentative de diversification, y compris dans la Formule 1 avec l’écurie Iso-Marlboro, Iso Motors cessa ses activités le 31 décembre 1974.

Renaissance et héritage

Après une longue période de silence, la marque fit un retour remarqué en 2020 avec l’annonce d’une production limitée de la GTZ, marquant ainsi la résilience et l’héritage durable d’Iso. Le musée Iso Rivolta à Bresso, près de Milan, continue de célébrer l’histoire de la marque, depuis ses motocyclettes jusqu’à ses automobiles GT légendaires.

Iso Motors, avec son histoire riche et ses contributions significatives à l’industrie automobile, reste un symbole de l’innovation et de l’excellence italienne dans le monde des véhicules de luxe et de course.